Les obligations sont-elles un bon investissement ? Comprendre le filet de sécurité derrière cette voie d’investissement

Éléments essentiels à la diversification de votre portefeuille de placements, les obligations favorisent une tolérance au risque importante et une stabilité des revenus. Les obligations peuvent constituer une solution idéale si les investisseurs recherchent une diversification, mais ils doivent examiner attentivement les implications fiscales des obligations pour prendre des décisions éclairées. En termes simples, les obligations sont des titres de créance émis par des gouvernements et des organismes privés pour financer diverses opérations. Navneet Dubey de BT Money Today s’est entretenu avec Vishal Goenka, co-fondateur d’IndiaBonds.com, sur l’investissement dans les obligations.

1. Pouvez-vous expliquer ce que sont les obligations ? Où vont les investissements quand on investit dans un tel instrument ?

Les obligations sont des instruments financiers qui symbolisent un type d’obligation financière, ou « prêt ». Lorsqu’un individu ou une entité achète une obligation, il prête essentiellement de l’argent à l’émetteur, généralement un organisme gouvernemental ou une société. En contrepartie, l’émetteur s’engage à rembourser le capital et à effectuer des paiements d’intérêts périodiques sur une période prédéterminée. Les obligations sont largement considérées comme un investissement à revenu fixe, offrant aux investisseurs un flux de revenus prévisible.

2. Pouvez-vous expliquer les implications fiscales derrière cela ? Ce que les investisseurs doivent savoir

Les revenus d’intérêts des obligations sont généralement soumis à une imposition basée sur la tranche d’imposition applicable du particulier. De plus, depuis le 1er avril 2023, les obligations cotées bénéficient désormais d’un TDS de 10 % sur les revenus d’intérêts. L’impôt sur les plus-values ​​pour les obligations cotées entre en vigueur lors de la vente d’obligations avec bénéfice avant l’échéance ou lors du remboursement au pair en cas d’achat à rabais. La plus-value à court terme (STCG) s’applique aux transactions rentables inférieures ou égales à 12 mois. La Plus-value à Long Terme (LTCG) est applicable au taux forfaitaire de 10% pour les détentions supérieures à 12 mois, sans bénéfice d’indexation. Cependant, certaines obligations, dites obligations non imposables, peuvent offrir des revenus d’intérêts exonérés d’impôt sur le revenu. Il est essentiel que les investisseurs examinent attentivement les implications fiscales de leurs obligations afin de prendre des décisions éclairées.

3. Quel est le score des obligations par rapport aux dépôts à terme ? Pouvez-vous nous détailler certains de ses avantages ?

Les obligations présentent plusieurs avantages par rapport aux dépôts fixes (FD). Premièrement, les obligations offrent souvent des rendements plus élevés que les FD, ce qui peut conduire à des rendements améliorés tout en conservant des caractéristiques similaires à celles d’un FD. Deuxièmement, les obligations sont négociables sur le marché secondaire, offrant ainsi de la liquidité et la possibilité de sortir des investissements avant leur échéance. En revanche, le retrait prématuré d’un FD peut entraîner des pénalités. Troisièmement, les obligations peuvent générer des gains en capital si les taux d’intérêt diminuent ou si le crédit des émetteurs s’améliore. Aussi, en termes de sécurité, les titres d’État bénéficient d’une garantie souveraine, tandis que les obligations d’entreprises sont soutenues par des collatéraux. En revanche, les FD manquent de sécurité et ne sont pas intrinsèquement garantis, avec une couverture d’assurance allant jusqu’à Rs 5 lakh dans le cadre du programme Deposit Insurance and Credit Guarantie Corporation (DICGC). De plus, la variété des obligations disponibles permet aux investisseurs d’adapter leurs portefeuilles en fonction des flux de trésorerie, de la tolérance au risque et des objectifs d’investissement, qui peuvent ne pas être aussi flexibles avec les FD.

4. Pouvez-vous nous faire part du risque inhérent aux obligations par rapport aux FD ?

Même si les obligations et les FD comportent un certain niveau de risque, les obligations offrent généralement une plus grande diversité en termes de profils de risque. Les obligations d’entreprises, par exemple, peuvent présenter un risque relativement plus élevé que les obligations d’État, mais elles offrent également des rendements potentiellement plus élevés. En revanche, les FD sont généralement considérés comme plus sûrs en raison de leur taux d’intérêt fixe. Les investisseurs doivent évaluer leur tolérance au risque et leur horizon d’investissement avant de choisir entre les obligations et les FD.

5. Après avoir discuté des avantages et des risques, pouvez-vous nous donner un aperçu des périodes de blocage ?

Contrairement aux FD, qui comportent souvent des périodes de blocage prédéterminées, les obligations offrent généralement plus de flexibilité en termes d’échéance et de sortie. Les investisseurs peuvent choisir parmi une gamme de durées d’obligations qui correspondent à leurs objectifs financiers. En outre, les obligations peuvent être négociées sur le marché secondaire, offrant ainsi des opportunités de liquidité et de sorties anticipées si nécessaire, même si les conditions du marché peuvent avoir un impact sur le prix de vente.

6. Comment les obligations peuvent-elles contribuer à la diversification du portefeuille, à des revenus réguliers, à l’optimisation fiscale et à offrir de meilleurs rendements que les FD ?

Investir dans des obligations peut jouer un rôle central dans un portefeuille d’investissement bien équilibré. Les obligations contribuent à la diversification en offrant une classe d’actifs alternative qui peut contrebalancer la volatilité des actions. Ils constituent également une source fiable de revenus réguliers grâce au paiement d’intérêts, ce qui peut être particulièrement avantageux pour les retraités ou ceux qui recherchent un flux de trésorerie constant. En outre, une allocation stratégique aux obligations fiscalement avantageuses peut aider à optimiser l’obligation fiscale globale d’une personne. Le potentiel de meilleurs rendements que les FD découle du spectre plus large de profils de risque et de rendement qu’offrent les obligations, permettant aux investisseurs de sélectionner des options qui correspondent plus étroitement à leurs objectifs financiers.

7. Quelle est la taille minimale du ticket pour investir dans des obligations ?

La taille minimale du ticket pour l’investissement obligataire peut varier en fonction de l’émetteur et du type d’obligation. Sur les marchés primaires ou de nouvelles émissions, des investissements peuvent être réalisés pour aussi peu que Rs 10 000 pour les obligations d’entreprises. Sur les marchés secondaires, les titres d’État peuvent être achetés pour aussi peu que Rs 1 000, et les obligations d’entreprises coûtent généralement Rs 1 lakh. Il est conseillé aux investisseurs potentiels de rechercher et d’identifier les obligations qui correspondent à leur capacité financière et à leurs préférences d’investissement.

8. Comment peut-on investir dans ces obligations ? Quel est le processus ?

L’investissement dans des obligations peut être réalisé par différents canaux. Les investisseurs peuvent acheter directement des obligations sur les marchés primaires ou secondaires via les fournisseurs de plateformes d’obligations en ligne (OBPP), enregistrés auprès du SEBI. Les plateformes de dette peuvent offrir diverses opportunités d’investissement, depuis les titres d’État jusqu’aux obligations d’entreprises notées A avec des rendements allant jusqu’à 12 %. Alternativement, les obligations peuvent être achetées par l’intermédiaire de courtiers en valeurs mobilières traditionnels, et RBI Retail Direct permet aux investisseurs particuliers d’acheter directement des obligations d’État.